Le club de kendo de Montréal a été fondé en 1956 par sensei Ono Kiyoshi,ce qui en fait la plus vieille organisation de kendo au Québec. Dans le passé, le dojo du club s’est établi dans plusieurs gymnases et salles de danse de Montréal, mais réside depuis près de 10 ans au centre communautaire Monkland, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. En 2005, le club de kendo de Montréal, a formalisé une entente d’amitié avec le club de kendo d’Ōmachi (préfecture de Nagano, Japon), auquel nos membres rendent visite presque annuellement.
Le club est dirigé par les sensei Junko Ariyama (5e dan) et Kenji Toida (7e dan)
Le concept du kendo se caractérise par la discipline de soi, par la mise en pratique des principes du maniement du katana (sabre).
Les objectifs de la pratique du kendo:
- Forger l’esprit et fortifier le corps;
- Développer un caractère dynamique à travers la discipline et la sincérité;
- Rechercher l’amélioration de soi par l’art du kendo;
- Faire preuve de courtoisie et développer le sens de l'honneur;
- Se montrer sincère avec les autres et poursuivre continuellement la formation de soi.
Ce qui permettra :
- D'aimer son pays et sa société;
- De contribuer au développement culturel;
- Et de promouvoir la paix et la prospérité pour tous.
"Le concept du kendo" fut créé par la "All Japan Kendo Federation" en 1975.
Le kendo, l’art du maniement du sabre japonais, possède un riche patrimoine historique.
Les sabres japonais n'étaient anciennement pas courbés, mais étaient plutôt droits et plats de facture rudimentaire.Les sabres japonais tels que nous les connaissons de nos jours, avec une lame légèrement courbée et affilée d’un seul côté, sont apparus vers l’an 940. Avant la création de ces sabres à deux mains, les batailles mettaient en scène des guerriers à cheval, protégés par de lourdes armures et portant leur sabre dans la main droite. Vers 1600, apparaissent des soldats sur pied, arborant des armures plus légères et utilisant un sabre tenu à deux mains.
Des techniques sophistiquées spécialement destinées à la fabrication des sabres japonais ont été mises au point lors de plusieurs guerres civiles. C’est durant cette période que les techniques de maniement du sabre, utilisées encore de nos jours, ont commencées à émerger.
Plus de 600 styles de maniement du sabre furent créés entre le 15e siècle et le 17e siècle. Plusieurs de ces styles ont été préservés pour devenir plus tard des arts martiaux traditionnels. Une théorie logique servant à unifier toutes ces techniques a alors été développée, et celle-ci représente un élément important dans la formation des samouraïs. En effet, c’est grâce à la combinaison de ces techniques et du code d’honneur des samouraïs que la philosophie du bushido fut créée.
Le kendo, l’art du maniement du sabre japonais, est un mode de vie qui contribue à l’épanouissement de soi par le biais d’un entraînement selon les principes de l'art du sabre.
Un entraînement rigoureux de kendo aide l’élève à renforcer son corps et son esprit, à entretenir de bonnes relations avec les autres, à valoriser l’intégrité et la sincérité, à viser la croissance et l’épanouissement de soi, à apprécier son environnement et à promouvoir la paix et la prospérité de l’humanité.
Ayant causé beaucoup de blessures très graves, et souvent mortelles, les sabres d’entraînement faits de métal ou de bois massif ont été remplacés par le sabre d'entraînement en bambou (plus inoffensif que les sabres antérieurs) créé en 1700 par les maîtres japonais de l’époque. Ils ont également créé de légères armures pour protéger la poitrine, la tête et les avant-bras. Comme vous pouvez l'imaginer, les premiers sabres en bambou et les armures étaient de facture rudimentaire, mais les techniques de fabrication des sabres et des armures se sont raffinées au fil des siècles pour offrir au monde ces objets magnifiques et pratiques que sont les pièces d’équipement de kendo de nos jours.
La pratique du kendo moderne comprend deux types d’attaques : les coups d’estoc (le geste qui mime le fait de transpercer) et les frappes (le geste qui mime le fait de trancher). Les frappes sont généralement permises à trois endroits sur le corps : le dessus de la tête, les côtés gauche et droit du torse, ainsi que le dessus des avant-bras. Les coups d’estoc sont permis seulement à la gorge. Contrairement à l’escrime occidentale, où les adversaires se placent de façon à montrer leurs flancs, les adversaires du kendo sont placés face à face.
En compétition, pour marquer un point, le coup porté par le shinai (sabre de bambou) ne doit pas seulement atteindre l’adversaire, il doit être correctement exécuté, atteindre la cible visée de façon contrôlée et un cri précis (le kiai) doit être produit. La première personne à marquer deux points remporte le match.
De nos jours, des millions de personnes pratiquent le kendo au Japon, et près de 1,48 million d’entre eux portent fièrement un rang de dan. Le kendo a séduit près d’un million de personnes hors du Japon.
Le kendo joue un rôle de premier plan dans le programme d’éducation physique prodigué par les écoles du Japon. Il existe même des clubs parascolaires à l'école élémentaire. Au secondaire, le kendo est prescrit comme une activité régulière dans les cours d’éducation physique, et il se retrouve parmi les activités parascolaires des écoles. Il s’agit aussi d’une activité optionnelle à l’université, où chaque établissement a un club. Des statistiques récentes démontrent qu’un nombre grandissant de femmes pratiquent le kendo.
La Fédération internationale de Kendo compte des membres dans 53 pays (données de 2012).
Des championnats internationaux sont tenus tous les trois ans depuis 1970.